Passer au contenu
L'histoire et les origines du bijou

L'histoire et les origines du bijou

On associe souvent le bijou au précieux, à l’or, l’argent ou encore les pierres précieuses. Mais saviez-vous que les premiers hommes portaient des bijoux à l’opposé de ceux d’aujourd’hui. 

Des fossiles datant de 30 000 ans avant J.-C. en Europe montrent qu'à l'époque, ils utilisaient des matériaux de leur environnement comme des cailloux ou des dents.

Ce n'est qu’à un stade avancé de l’évolution que les hommes se sont tournés vers des matériaux précieux, voire rares et provenants de régions lointaines. 

On dit même que l’homme s’est intéressé au bijou lorsque son temps a commencé et qu’il a marché pour la première fois sur la Terre. 

On peut s’interroger sur l’utilité de ces objets à une époque où l'humain était primitif et centré sur ses besoins de survie. 

Alors pourquoi le bijou ? 

1. Les bijoux étaient portés pour leurs propriétés magiques. 

Les premiers bijoux étaient faits de plumes, de coquillages, de cailloux, de dents et même de matériaux organiques. Ils étaient parfois gravés de motifs géométriques complexes et plus tard de dessins d’animaux. 

On choisissait de se faire un collier avec une dent de lion pour s’attribuer les caractéristiques liées à l’objet, pour soi, pour sa propre évolution et pour sa propre identité. 

Comme le Lion qui est associé au courage et le coquillage à la fertilité, l’homme voyait dans la nature des forces auxquelles il aspirait et le bijou a été un moyen de les renfermer dans un objet qu’on garde au plus près de soi.

2. Le besoin de se sentir accepté et d'appartenir à un groupe tout en marquant sa différence.  

Les archéologues ont trouvé des parures faites de dents, de squelettes et de fourrures datant de l’époque où les hommes ont commencé à se regrouper en villages.

À cette période, le village vivait au jour le jour grâce aux chasseurs à qui on attribuait respect et privilèges. 

Le bijou était au départ un trophée fait de restes de l’animal chassé et servait à porter chance pour les prochaines chasses. 

Puis ces bijoux ont permis d’identifier le chasseur du non-chasseur et par conséquent la position sociale de chacun.

Fières de porter un marqueur social, les Hommes ont de plus en plus intégré la notion d’esthétique au bijou. 

On le veut plus imposant, plus brillant, plus rare … Mais toujours pour prouver sa différence. 

L'évolution du bijou

  • L'Iran
Aux alentours de 3 000 à 400 avant Jésus-Christ, les premières traces de bijoux tels qu’on les imagine ont été découverts vers ce qu’on appelle aujourd’hui l’Iran.

Il s'agissait de simples amulettes et sceaux en pierre qui portaient des significations spirituelles. Les tombes royales de l'ancien Sumner sont à l'origine de la plus grande collection découverte. 

  • Les Égyptiens : 
Les Égyptiens de l'Antiquité portaient des amulettes, des talismans, des chapelets et des bracelets de perles et pierres précieuses colorées. Les joailliers royaux utilisaient l'or, l'argent, la turquoise, la calcédoine, l'améthyste et le lapis-lazuli. 

Ils croyaient fermement que les couleurs reflétaient des aspects de notre personnalité et le symbolisme des couleurs était important pour eux.

À cette époque, les bijoux sont devenus le symbole des liens humains et de l'engagement. 

Les esclaves étaient obligés de porter des bracelets pour montrer à qui ils appartenaient. 

Et les premières alliances ont été retrouvées là-bas. Elles symbolisaient l'engagement de deux personnes l'une envers l'autre. 

  • Le Bahreïn
Les premières boucles d’oreilles en or et perle vieille de 4 000 ans ont été trouvées chez l’ancienne civilisation du Bahreïn. Cette civilisation du golfe Persique avait un niveau de vie élevé. 
  • Grecs :

Dès 1200 avant J.-C., les bijoux grecs étaient riches et variés et reflétaient la prospérité de la société. Au début, les Grecs copiaient les motifs orientaux, mais ils ont ensuite développé leur propre style en suivant leurs croyances mythologiques et les symboles. 

Les femmes grecques portaient parfois des colliers avec 75 vases miniatures suspendus ou plus. Leurs bijoux combinaient l’esthétique orientale avec des pierres précieuses et l'utilisation de l'or par les Étrusques. Les Étrusques ont perfectionné une méthode de fabrication de minuscules perles d'or appelée granulation.

  • Les Romains 

À l'époque romaine, la plupart des pierres précieuses que nous utilisons aujourd'hui avaient déjà été découvertes. La magie était fortement associée au bijou et les pierres précieuses étaient traitées avec respect. 

Elles avaient également une deuxième utilité : 

Les femmes romaines portaient des épingles à cheveux suffisamment longues pour être utilisées en cas d'autodéfense ! 

Les bracelets pour le poignet et le haut du bras ainsi que les colliers sont devenus populaires, tout comme les bijoux fabriqués à partir de pièces d'or. 

  • Empire byzantin

Aucun empire n'avait fait preuve d'une tradition plus riche en matière de bijoux que les Byzantins. Les Byzantins ont hérité de cette position prestigieuse après que l'empereur Constantin ait déplacé la capitale à Constantinople en 330 après J.-C. Cet empire a fusionné la grandeur et la richesse de la Grèce, de l'Égypte, du Proche-Orient et de certaines parties de la Russie et de l'Afrique du Nord. La combinaison des influences de ce creuset a conduit à l'utilisation de couleurs riches, du symbolisme oriental, et a perduré jusqu'au Moyen Âge. 

  • Les croisades 

En Europe et au Moyen Âge, seuls les riches et les hauts dignitaires de l'Église étaient autorisés à porter des pierres précieuses. C'était un signe de richesse et de pouvoir. Pour ne pas être imité par le peuple, des lois étaient destinées à limiter l'opulence et à promouvoir l'économie en réglementant ce que les gens étaient autorisés à porter.

À cette époque, les bagues font partie intégrante de la société et ont plusieurs significations : 

  1. Les bagues ecclésiastiques, portées par le clergé comme emblèmes sacrés.
  2. Les bagues curatives, destinées à soigner les maux et les maladies.
  3. Les bagues d'amour, l'alliance étant portée à l'auriculaire gauche en raison de sa proximité avec le cœur.
  4. Les bagues gadgets, notamment les coups de poing en laiton et les bagues boussoles.

En suivant la piste ou l'évolution des bijoux, nous pouvons voir comment la quête du bijou est indissociable de la quête d’identité. 

Chez la Ruée nous avons la conviction que le bijou est politique et qu’il est au service de l’individualité et du non-conformisme identitaire, à condition bien sûr qu’il soit porteur de sens.

 

 

Article précédent Le diamant en 15 anedoctes